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Dans gerala, tina zuuipar 125, il faut nécessairement voir une faute pour gerula, voyez au Commentaire.

Quant à puledro folo 67, puledra fulihha 68, ils peuvent représenter, comme le dit Diez p. 93, aussi bien PULLÉTRUS que PÚLLETRUS. Nous verrons au Commentaire qu’ils correspondent à PULLÉTRUS.

Chute des voyelles finales

2. Malgré le grand nombre de mots affectés de terminaisons latines, on peut affirmer que la langue des Gloses de Cassel a déjà laissé tomber les voyelles finales. Il faut faire toutefois trois exceptions : pour A et, ce qui paraîtra plus surprenant, pour I et pour la finale de la 2e personne sing. de l’impératif.

Pour la chute de e, on relève les exemples suivants :

mantun chinni 11
tal(a)uun anchlao 32
auciun caensincli 84
mediran cimpar 105 (*MATERAMEN)
capriuns rafuun 108 (*CAPERIONES)
sim halp 162 (SEMEM)

Il y a des exceptions comme pulmone lungunne 53, mansione selidun 93 (graphie latine comme le prouve la première n), calice stechal 129.

Pour la chute de o et de u, on a les exemples :

un os(ti) spinale ein hruckipeini 25
calamel uuidarpeini 31
putel darm 49
pulcins honchli 86
uuanz irhiner 118
sestar sehtari 128
martel hamar 147
moi mutti 160 (= MODIUM)
vestid cauuati 164
laniu vestid uullinaz 165
lini vestid lininaz 166

Les exceptions sont en nombre considérable, mais il faut, à n’en pas douter, les attribuer à la tendance latinisante de notre auteur.

La règle de la chute des finales que nous avons établie, subit, en faveur de A, une première exception qu’on ne trouvera pas surprenante. Les exemples à citer pour le maintien de A sont les innombrables