All. mod. rinder. Rtr. armal « Rind » (Carisch et Carigiet). L’engad. a le plur. ANIMALIA sous forme de collectif féminin : limardja (ap. Meyer-Lübke, Gr. des l. romanes, tr. franç, II, p. 76.)
All. mod. rinder. La forme ordinaire en rtr. est armaint, mais Körting (737) cite une forme féminine armenta et Pirona donne armente (-e = -A) au sens de « vacca ».
All. mod. schaf. Contrairement à l’opinion de Diez, les deux mots, roman et allemand, sont au sing. : à Avoltri piuoro « brebis » (-o = -A, Gartner, Grundriss, I, 466) ; en ancien tergestin piégura (Cavalli. Arch. glottol., XII, 336) ; en frioulan piòre (Pirona).
All. mod. widder, béliers. -ci peut être, comme le pense Diez, une combinaison graphique ayant la valeur de ts ou tch. Cependant, ce pourrait être aussi un datif littéraire, conformément à l’opinion exprimée par Graff, que Diez accuse à ce propos de « pédanterie » (p. 81). Mais comp. timporibus 9. Dans Carigiet, je relève berbeisch « der Hammel », « der verschnittene Widder ».
Une autre explication, la meilleure, consistera à dire que pirpici est un masc. comme son représentant moderne et n’est autre qu’un nom. plur. refait en -i (comp. sapienti).
Brebis. Je n’ai pas trouvé le représentant d’oviclas.
All. mod. schweine. Diez corrige « sans hésiter » en porci. Mais il ne faut pas faire de correction qui ne soit pas absolument nécessaire. Voici une explication bien simple de ce porciu jusqu’ici rebelle à toute interprétation. Il égale PORCI. Après les palatales, la règle du maintien d’i final a subi une exception : dans PORCI la palatale avait résorbé l’i comme dans quanta moi = MODII, comme du reste elle avait résorbé l’s dans vivaziu 158, voy. ce mot. Notre auteur a donc écrit très régulièrement, conformément à son système, porci comme il a écrit vivazi. Mais il s’est