— Que me donneras-tu, ma belle enfant, pour tricoter ta laine ?
— Je vous donnerai mon dîner, répondit-elle.
— Non, garde-le pour toi, et promets-moi seulement de me prier pour le jour de tes noces.
— Oui, volontiers, si le garçon m’épouse. La besogne fut promptement achevée, et au soir la maîtresse de Peau d’Ânette trouva un tricot très-bien exécuté.
Le troisième jour, on la mit dans une chambre pour y faire la cuisine ; mais quand le garçon alla lui porter à dîner, elle n’avait pas encore commencé.
Elle vit alors descendre par la cheminée une bonne femme qui avait de grandes dents :
— Que fais-tu là, ma belle bergère ?
— On m’a mise à faire la cuisine ici ; mais je ne sais point.
— Que me donneras-tu si j’accomplis ta tâche ?
— Le pain de mon dîner et toute la nourriture qu’on m’a apportée.
— Je n’ai que faire de cela ; promets-moi seulement de m’inviter à tes noces.
Quand Peau d’Ânette eut assuré à la bonne femme qu’elle se garderait bien de l’oublier, la viande fut apprêtée en peu de temps et très-bien.
Le lendemain, on lui ordonna de balayer les