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Un autre loup vint ; le chat lui égratigna le nez ; le loup cria ; la chèvre se réveilla et lui donna des coups de cornes ; les oies lui mordirent la queue, et le cheval la lui coupa tout ras d’un coup de pied.

Et le pauvre loup disait :

— La vieille bête prétendait qu’il n’y avait rien, et il y avait des griffes pour me griffer le nez, des cornes pour me corner, des maçons qui me donnaient des coups de pic dans le derrière et un couturier qui m’a coupé la queue avec ses ciseaux.

(Conté en 1879 par J. M. Hervé, de Pluduno, âgé de treize ans.)


Ce petit conte présente quelques analogies avec le Chat, n° LVII des Contes populaires de la Haute-Bretagne (Cf. Grimm, les Musiciens de la ville de Brême ; le Blanc mouton, conte écossais de Campbell, traduit par L. Brueyre, et Gubernatis, Mythologie, t. I, p. 201 et 429).