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L’ÉGLISE SAINT-ROCH

plan d’absorption et de reconstitution des fiefs féodaux et monacaux poursuivi avec acharnement depuis le commencement du siècle et qui est un véritable danger pour la France entière, car il est certain que ces mêmes abus se retrouvent partout.

Longtemps ces MM., comme disait mon aimable correspondant de tout à l’heure, ont marché sournoisement, clandestinement ; aujourd’hui ils se croient les plus forts, grâce à notre inconcevable faiblesse, et ils jettent hardiment le masque.

De même qu’il y a le syndicat des beurres paroissiaux en Bretagne, qui expédie chaque jour, à Paris et ailleurs, les centaines de milliers de kilogrammes de beurre que les recteurs extorquent à la crédulité et à la peur des malheureux paysans bretons, abrutis par un fanatisme archi-séculaire, et constitue ainsi à ces mêmes recteurs de jolies rentes.

De même les propriétaires chrétiens se réunissent en société, en syndicat, en congrès, que sais-je encore, sous la présidence de Mgr Turinaz, évêque de Nancy, le dépositaire, avec Mgr Pagès, des 1,500,000 francs pour le monument de Jeanne d’Arc et, naturellement, le curé de Saint-Roch brille au bureau, parmi les gros propriétaires.

On parle là « des droits et des devoirs de la