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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/163

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LE COUVENT DE L’ASSOMPTION

l’autre, comme ils le sont encore aujourd’hui, en 1790, et le couvent depuis cette époque jusqu’à 1852 servit de caserne ; c’était beaucoup plus de temps qu’il n’en fallait pour massacrer toutes les œuvres d’art qu’il pouvait encore renfermer.

Les étages supérieurs sont coupés par toutes les petites cellules des bonnes religieuses qui n’y couchaient pas toujours seules, dit la légende ; aujourd’hui les registres froids ont remplacé les religieuses qui l’étaient moins, froides, et les rats de bibliothèque les rats d’église.

Le magasin central des impressions du ministère des finances n’est donc installé là que depuis 1852.

En 1890 il avait été question d’établir dans ces vastes bâtiments, entourés de cours et de dépendances très importantes et qui ont des sorties commodes en angle sur les rues Cambon et du Mont-Thabor, le ministère des colonies.

On aurait transféré dans les anciennes écuries impériales du quai de Billy, en face la Manutention, le magasin actuel du ministère des Finances[1] ; le ministère des Colonies se serait

  1. Il pouvait être intéressant pour le ministère des Finances d’avoir là ses magasins sous la main, alors qu’il donnait lui-même sur la rue du Mont-Thabor, avant qu’il n’ait été brûlé sous la Commune et ensuite transporté au Louvre. Aujourd’hui que ce magasin soit placé un peu plus près, un peu plus loin, la question est de mince importance. Il s’est