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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/165

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LE COUVENT DE L’ASSOMPTION

Sous la Commune, l’abbé Deguerry, curé de la Madeleine, logeait dans la petite maison du temps, qui a un air d’hôtel et qui se trouve derrière l’église, prenant son jour sur un petit jardin qui est lui-même entouré par les dépendances et cours de l’ancien couvent, les magasins d’aujourd’hui.

Un jour on vint pour l’arrêter, un garçon de magasin des Finances lui passant une échelle, le fît évader à travers les toits des remises et hangars des tabacs ; mais il eut la mauvaise idée de vouloir le faire fuir par la rue du Mont-Thabor. Les insurgés, qui se doutaient de la chose, gardaient l’entrée, et le malheureux curé tomba dans leurs mains.

Si lui et le garçon avaient eu un peu plus de présence d’esprit et si il s’était caché au milieu des paperasses, dans les nombreuses cellules du haut, au bout de quelques jours, il aurait été sauvé et l’on eut évité une mort bien inutile, car hélas ! une cause ne s’impose jamais par le sang et la violence.

Comme conclusion : qu’on installe là au plus vite les Colonies — ministère ou non — c’est le vœu, non seulement des gens du quartier, mais de tous ceux qui ont le souci du développement et de la grandeur de la France au dehors.