première exposition universelle, M. Duval y installa son fameux bouillon.
La salle a été reconstruite il y a sept ou huit ans avec une belle façade et une entrée, où le marbre le dispute aux motifs en bronze doré ; mais l’économie générale de la salle a été religieusement conservée et l’on sait combien elle est élégante, avec sa galerie circulaire du premier étage.
L’immeuble appartenait à M. Larivière-Renouard, un ancien capitaine de la garde nationale, directeur et propriétaire du magasin du Coin de Rue qui faisait suite, en allant sur la rue des Bons-Enfants.
Depuis que le magasin a disparu, en 1878, à la troisième exposition universelle, Mme veuve Duval acheta au nom de sa Société la fameuse salle, dont elle n’était que locataire depuis 1855, à l’ancien guerrier.
Voilà l’histoire de la salle Montesquieu. On connaît son présent, inutile d’insister. Mais j’ai voulu fixer en ce court croquis le souvenir de vingt-cinq ans de bonnes soirées, où plusieurs générations se sont tant amusées, suivant l’expression si sincère de mon respectable compagnon de table.