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les propriétaires

je ne tarderai pas à avoir l’occasion de dire deux mots, à propos des originaux du premier arrondissement.

Les habitants des maisons voisines du Palais-Royal crièrent fort contre les lettres patentes du roi qui autorisaient la construction des galeries et des trois rues qui se trouvent derrière les maisons mêmes du Palais-Royal.

Sophie Arnould menait la campagne avec rage, parce qu’auparavant son appartement avait accès sur le jardin et dans un langage un peu vif, faisant allusion à un jeu à la mode, elle appelait l’enfilade des galeries « le plus beau troumadame de l’univers ».

L’Arbre de Cracovie fut pleuré et bientôt on n’y pensa plus, tant il est vrai que tout passe vite sur la terre, surtout à ces époques troublées.

Après la mort du trop fameux Philippe Égalité, le palais, mutilé par les ventes des mandataires, fut réuni au domaine de l’État et c’est encore Saint-Marc qui va nous donner des renseignements précis : « Ce qui était resté au duc des arcades sur le jardin et l’hôtel de Châtillon, qui avait échappé à ces mandataires, furent vendus nationalement. Des aliénations même partielles furent faites dans le corps du palais à des restau-