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les propriétaires

Marc n’insiste pas suffisamment, ce sont précisément sur toutes les charges et servitudes qui étaient imposées aux propriétaires, en vertu de ces fameuses lettres patentes.

Ainsi, en dehors de ce que l’on pourrait appeler la propreté et le respect des galeries, les propriétaires étaient forcés rigoureusement de tenir ouverts entre les trois rues avoisinantes et les galeries un certain nombre de passages pour la libre circulation des piétons, du public, en un mot.

Il serait encore facile d’en donner la nomenclature nommément, malheureusement M. de Belleyme se contenta de son œuvre de salubrité et de déblaîment et ne tint pas la main à ce que tous ces passages primitivement ouverts restassent tels ou le fussent de nouveau.

C’est ainsi que peu à peu les propriétaires remplacèrent les passages par des boutiques — c’était infiniment plus lucratif pour eux — et qu’aujourd’hui le provincial, l’étranger, ne trouvent plus de portes pour entrer dans le Palais-Royal et que si d’aventure ils en dénichent une, ils n’en trouvent plus pour en sortir et qu’ils ont l’air d’âmes en peine enfermées dans une fosse aux lions.

Pour les commerçants, pour les propriétaires eux-mêmes, c’est un fort mauvais calcul, car c’est