Aller au contenu

Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/304

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
299
mon berceau

de la Bourse de Commerce son complément indispensable, la bourse de l’exportation.

— Nous avons les houilles maintenant, me disait hier un commerçant, installé là.

Tant mieux, mais ce n’est pas assez. De même que le cerveau commande à tous les muscles du corps humain, de même la Bourse de Commerce doit être le cerveau commercial et industriel de Paris, de la France, de nos colonies.

Comment, nous possédons un domaine colonial superbe, nous avons des relations suivies — pas assez encore — avec la République Argentine, l’Australie, le Canada, le monde entier, et lorsqu’un malheureux commerçant, commissionnaire, intermédiaire ou armateur, a besoin de trouver une cargaison, une pacotille pour partir, de vendre ses produits exotiques s’il revient, ou de s’assurer un chargement en travers, du fret à bon compte, il faut qu’il coure à la chambre d’exportation de la rue Grange-Batelière, chez tous les commerçants et commissionnaires de Paris, qu’il perde 15 jours avant d’arriver à ses fins, si jamais il y arrive ! c’est pitoyable, et à ce point de vue nous sommes à cent coudées au-dessous de Londres.

Il faut qu’un commerçant importateur ou exportateur, qui a pour mission de faire du négoce avec les pays lointains, puisse trouver sur l’heure dans