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Page:Paul Vibert - Mon berceau, 1893.djvu/341

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LES AGENTS DE CHANGE

Ces deuxième et troisième cours ou cotes enregistrent simplement les cours de toutes les valeurs que les agents de change, en vertu de leur monopole, ont jugé bon d’enlever à la coulisse, c’est-à-dire à peu près toutes les valeurs ordinairement négociées par cette dernière.

On trouve dans la cote hebdomadaire des cours qui remontent à plusieurs années ; c’est pitoyable, mais enfin c’est toujours le droit des agents de change de renseigner aussi mal que possible le public, en vertu du fameux monopole ; n’insistons pas.

Inutile d’ajouter que la clientèle continue à donner en grande partie ses ordres aux coulissiers, pour tout ce qui concerne le marché en banque, certaine qu’elle est d’être infiniment mieux servie et éclairée sur le marché libre.

In caudâ venenum ; tout cela n’est rien à côté de ce qui suit. Écoutez bien, car c’est absolument inimaginable : à la dernière page du supplément ou cours authentique, c’est-à-dire sur la cote no 3, subrepticement, sous le titre anodin de renseignements, la Compagnie des agents de change de Paris se permet d’indiquer, en deux colonnes, les valeurs demandées à la bourse de ce jour, les valeurs offertes à la bourse de ce jour !