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centrale des postes et télégraphes se regardent à peu près de chaque côté de la rue du Louvre.

À ce propos, on a lancé le gros mot de concurrence, ce qui est exagéré, quand il s’agit de deux institutions aussi désintéressées et qui n’ont pas le lucre pour but ; il s’agit là plutôt de deux institutions similaires, appelées à rendre des services utiles à la classe ouvrière.

Les lois et décrets qui les régissent sont les mêmes et elles opèrent de la même façon ; la caisse d’épargne donne, il est vrai, 3 fr. 25 d’intérêt à ses déposants, tandis que la caisse d’épargne postale ne donne que 3 0/0[1].

On croirait, par cette différence, que tout le monde doive se porter à la caisse postale, il n’en n’est rien, car lorsqu’il s’agit en général de très petites sommes, on choisit avant tout sa commodité, le voisinage d’un bureau, les heures du dimanche, etc.

Du reste, cela peut être changé du jour au lendemain, il y a longtemps que la question est à l’étude et il est probable que le jour n’est pas éloigné où les deux caisses ne donneront plus qu’un intérêt identique. Les caisses d’épargne ne

  1. On sait que l’intérêt a été fort justement abaissé dans ces derniers temps ; cette mesure s’imposait à la suite de l’avilissement du numéraire — métal et surtout de l’argent — métal.