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LA BOURSE DU TRAVAIL

tion de fonder aussi une annexe B dans le quinzième arrondissement, ce qui porterait à trois les centres de la Bourse du travail dans Paris, et ce qui ne serait pas trop.

La grande salle du centre, ou salle no 1, sert aux réunions des grands syndicats et la salle no 2 aux petits syndicats ; les uns et les autres n’ont qu’à s’entendre pour les retenir à l’avance pour l’heure et le jour qui leur conviennent, car il est bon de dire que la Bourse du travail est ouverte de six heures du matin à minuit, dimanches et fêles compris ; c’est une véritable permanence du travail, puisqu’en vertu du règlement même, les chambres syndicales et groupes corporatifs ne peuvent être composés exclusivement que de salariés.

Disons encore à leur louange, que ces mêmes corps ne peuvent exiger de leurs titulaires qu’un maximum de huit heures de travail par jour, réparties selon leurs besoins.

À l’heure présente, il y a là deux cent dix syndicats ouvriers qui fonctionnent admirablement ; pour cette immense installation, le conseil municipal de Paris donne vingt mille francs par an, plus cinq mille francs pour l’impression de l’annuaire, et, avec un dévoûment sans bornes, une intelligence remarquable et un esprit d’économie admirable, ces braves gens trouvent le moyen de