fortement sur les dangers de l’épandage sur des terrains déterminés et trouvent tout naturel d’aller chercher à grands frais du guano en Amérique, pour fumer nos terres.
J’avoue que je ne comprends pas du tout cette différence subtile, car enfin je suppose que les microbes existent dans tous les modes de fumiers possibles, lorsqu’il s’agit de matières organiques et si l’on ne voulait pas nier de parti pris l’évidence, on n’aurait qu’à consulter les chimistes et les hygiénistes, qu’à lire le discours du préfet de la Seine, en séance du Conseil municipal du vendredi 21 octobre 1892, pour savoir que les déjections, avec le tout à l’égout complet, ne seront que dans la proportion de 3/4 de mètre cube pour cent mètres cubes d’eau. Lorsqu’il en sera ainsi, la fumure du tout à l’égout sera encore infiniment plus inoffensive que les diverses fumures en usage. Or, comme à l’heure présente, sur 147 600 chutes, il n’y a encore que 34 679 tinettes filtrantes et 7 398 seulement allant directement à l’égout, on voit tout de suite que les adversaires du tout à l’égout l’attaquent de parti pris, sans se rendre un compte exact de son fonctionnement.
Il est démontré que ce mode d’engrais n’est pas dangereux, mais que bien au contraire la terre agit sur lui par une double et immédiate action qui consiste dans l’absorption des matières fertili-