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Mon berceau

Le palais de la pensée


La science moderne — ses jolies prêtresses — parcimonie du conseil municipal — curieux rapprochement.

En face l’Hôtel des postes, dans ce petit bout de rue Gutenberg qui n’a que 87 mètres de longueur, entre les rues J.-J.-Rousseau et du Louvre, vient de s’élever rapidement le Palais central des téléphones ; plus modeste que celui des postes, il en est le pendant, l’annexe, le complément indispensable. Malheureusement, ce palais construit avec des détails exquis qui rappellent, dans les escaliers de la cour intérieure, Ninive et Babylone, malgré le grand talent de l’architecte, n’est qu’un placage ridicule comme la rue des Nations, tout en façade, à l’exposition de 1878, parce que le Conseil municipal a commis la faute irréparable de vendre les terrains de la rue du Louvre, au moment de l’expropriation. C’est insensé et c’est navrant, car il faudra doubler ce monument exigu avant dix ans. Une salle à chaque étage et c’est tout ou presque tout.

mettra-t-on la direction, les archives, le personnel qui devra y habiter, etc. ? Mystère !

Le Palais de la Poste transporte la pensée