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MON BERCEAU

qu’elle n’a été détruite que lors de l’invasion des Normands qui ont passé plusieurs mois sous les murs de la ville et ont tout anéanti sur leur passage.

Mais voilà que Sainte-Foix arrive avec une trouvaille bien curieuse à l’endroit du passage du Perron, celle de neuf cuirasses pour femmes, car il n’y a pas à dire, mon bon amy, les deux excavations mignonnes pour placer les seins de ces dames ne laissent aucun doute à cet égard.

Les uns ont vu là des cuirasses pour les amazones de la Croix, partant en 1147 en Palestine, les autres y ont vu des armures pour les compagnes de Victorina, la mère des camps, qui régna sur les Gaules pour le compte de son fils Victorin, qui avait lui-même succédé à Posthume.

Si l’on pense que l’on avait d’abord trouvé des monnaies à l’effigie de ce dernier à l’emplacement de la Villa Romaine du Palais-Royal, pour moi c’est à cette dernière hypothèse que l’on doit s’arrêter.

À partir de la villa jusqu’à Chaillot, le long de la conduite d’eau qui suivait la chaussée, au milieu des marais, s’élevaient de misérables masures (masuræ), tandis qu’un autre chemin conduisait à Clichy.