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Coiffeurs pour dames

Un bien joli métier au quartier Bréda. — Les petits profits. — Curieuses révélations.

Dans mon gros volume sur les Industries nationales, j’en ai oublié une qui est cependant des plus curieuses et des plus florissantes, je veux dire la charmante et très séduisante industrie des coiffeurs pour dames.

Elle est surtout florissante au quartier Bréda, dans ce vieux quartier qui escalade la sacrée butte Montmartre et qui était si à la mode du temps de Murger, de Gérard de Nerval, de Paul de Kock, de Louis Lurine et de bien d’autres esprits charmants de cette époque, déjà lointaine, à commencer par le plus grand de tous, par Alfred de Musset. Il était même si à la mode, ce quartier des lorettes, dans la première moitié du siècle dernier, qu’il donna le nom de ses petites femmes à l’église de l’endroit et à la rue Notre-Dame de Lorette !

C’est encore à cette époque que tous les jeunes financiers désiraient une chaumière et un cœur un peu plus bas, à la chaussée d’Antin !