Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/327

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 300 —

cultivée, il faut toujours du fumier, beaucoup de fumier ; il n’y a pas à sortir de là si l’on veut vraiment faire produire beaucoup à la terre.

C’est cet ensemble de faits et de circonstances qui m’ont, depuis longtemps, incité à trouver une solution pratique que je crois avoir enfin trouvée et que je viens exposer ici modestement à mes lecteurs.

En effet, le problème se pose ainsi : l’agriculture a besoin de beaucoup d’engrais ; cependant elle en manque et il s’agit de lui en fournir beaucoup, de bonne qualité et à bon marché. Comment s’y prendre ?

À cela je réponds hardiment : C’est bien simple et je vais vous indiquer le moyen de vous en procurer beaucoup, de première marque et absolument pour rien.

Suivez bien ma démonstration. Quiconque connait nos belles routes de France a été frappé de la quantité énorme de fumier : crottin de cheval, bouse de vache, crotte de mouton, etc., qui les souillent, les maculent et les salissent en pure perte.

Non seulement ça donne un travail de tous les diables à nos pauvres cantonniers, mais encore c’est du beau et excellent fumier absolument perdu pour l’agriculture.

IL y a bien des ramasseurs de crottin — même derrière celui des chevaux de bois — mais c’est un métier improductif de fainéant.

Ce n’est pas tout, quand les animaux sont