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Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/357

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Un joli métier

Les mannequins des grands Magasins.
Loués pour les bals. — Syndicat les mannequins

J’ai écrit bien des chroniques dans ma vie sur les industries, sur les métiers plus ou moins inconnus de Paris et c’est pourquoi j’ai résolu aujourd’hui de continuer en parlant du joli métier de mannequin…

J’entends déjà une voix gouailleuse qui me crie :

— Tais-toi donc, farceur, tout le monde sait à Paris ce que c’est qu’un mannequin chez les grands couturiers et même dans les grands magasins ; on appelle mannequin la jeune fille grande, jolie, bien faite, élégante et distinguée, de manières fines et délicates, s’exprimant bien, qui a pour mission de porter les confections, les toilettes de la maison, de manière à les faire valoir et à leur donner ce cachet de suprême élégance, capable de faire tourner la tête aux riches clientes, en les incitant à s’en faire faire de semblables. Voilà ce que c’est qu’un mannequin et tout le monde sait cela dans Paris.

— Comment donc ? mais parfaitement, mon cher Monsieur Saint-Thomas, aussi ce n’est pas de ce côté connu et banal des mannequins dont je veux vous parler, mais bien des petits côtés, peut-être un peu moins présents à la mémoire de tout un chacun.