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ruisseaux, toujours prêts à déborder ces jours de fête, avec la crue subite causée par là clientèle des marchands de vins.

Comme il s’agissait là d’une histoire de chiens, il pensa que le plus sage était de s’entourer de suite de la collaboration de ses plus fins limiers…

Aussitôt dit, aussitôt fait, il leur fit téléphoner et à 11 heures 41 ils étaient réunis dans son bureau et mis en cinq sec au courant de la question.

— Donc, mon cher inspecteur, vous avez bien compris, vous allez me former de suite deux escouades de chiens de Terre-Neuve et du Mont Saint-Bernard et je crois que vous en trouverez tous les éléments à la fourrière.

— Pardon, mais tel n’est pas mon avis, M. le Préfet, là il n’y aura que des chiens malades, fourbus, atteints de misères physiologique par les dures privations de leur chienne de vie, peut-être incubant la rage et en tous cas indisciplinés et incapables d’être conduits demain, subito, en escouade de sauvetage.

— Diable, pour être vrai, votre tableau n’est pas gai, mais alors ?

— C’est très simple, un coup de téléphone à M. Arthur Porte, le sympathique directeur du jardin d’acclimatation.

— C’est juste, mais s’il y a une première aujourd’hui, ce diable d’homme ne sera pas chez lui. Quelle santé !

Et prenant un journal :