Aller au contenu

Page:Paul Vibert - Pour lire en bateau-mouche, 1905.djvu/413

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 386 —

ron trente ans, une œuvre destinée à venir en aide, moralement et matériellement, aux petits ramoneurs.

Comment et par quels moyens plus ou moins persuasifs ? ça je l’ignore absolument. Je copie la formule sans chercher à comprendre.

Seulement ce qu’il y a de plus épatant et tout à fait renversant, c’est que cet été, grâce à l’œuvre en question, une masse de petits ramoneurs ont fait leur première communion dans une chapelle de la rue de Vaugirard.

Sur cette nouvelle je me suis transporté en hâte là-bas, au bout de Paris, dans le quartier des Jésuites et j’ai interrogé tous les gens du quartier, tous les commerçants.

— Eh bien, qu’est-ce que c’est que cette Œuvre des petits ramoneurs, digne en tous points d’Oscar Wild ?

— Nous ne savons pas.

— Mais cependant cette première communion des petits ramoneurs ?

— Il paraît que c’est vrai, les domestiques de la maison et les élèves l’ont vue.

— Vous me renversez. Il y a vingt ans qu’il n’y a plus de petits ramonats et il y a dix ans certainement que le dernier a disparu. Alors ce ne pouvait être que des figurants.

— Pour sûr.

— Où, quand, comment, les a-t-on pris et amenés là ?