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suffit de, photographier les empreintes, de les agrandir avec soin, d’après les procédés ordinaires et de les comparer aux empreintes également agrandies du pouce, des doigts ou de la paume de la main, suivant le cas et les traces laissées du ou des criminels présumés.

Le moyen est toujours infaillible et madame de Thèbes elle-même en serait épatée : cette empreinte d’un pouce, c’est le sceau tangible, c’est la signature matérielle, c’est l’identité, invisible aux seuls yeux des profanes et des anthropométreurs myopes comme des taupes, et cependant certaine, infaillible et évidente de l’assassin.

Il n’y a pas de science sigillaire comparable à celle-là et lorsque le juge d’instruction met les deux empreintes identiques, absolument identiques, sous les yeux du criminel, en lui disant :

— Voilà votre signature, oserez-vous la nier ?

Toujours ce dernier reste confondu, effondré, baba et c’est à peine s’il garde encore un peu de sang-froid pour arriver à murmurer péniblement :

— Ça m’en bouche un coin de plusieurs kilomètres !

Il faut avouer qu’il y a vraiment de quoi.

Eh bien, mon cher Monsieur Bertillon, avouez avec moi que voilà la véritable anthropométrie et c’est dans cette voie que je vous conseille fortement de diriger à l’avenir tout l’effort de vos investigations.

Mais ce n’est pas tout ; tout à l’heure je consattais que la photographie est un auxiliaire pré-