Page:Paul de Musset - Course en voiturin, Italie et Sicile, 1845, 1.djvu/72

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 64 —

goûts, et comme les habits de troupe vont également mal à toutes les paires d’épaules de l’armée. C’est toujours l’éternelle cavatine, l’inévitable cabalette et la stretta perpétuelle. Un père, injustement condamné à perdre la vue, cherche sa fille ; comment exprimera-t-il son désespoir ? par la cabalette suivie de la stretta. Mais sa fille arrive, et il est prêt à mourir de joie en la retrouvant ; que chanteront en duo ces proches parents, ivres de bonheur ? la cabalette suivie de la stretta. Cependant le fils impétueux, accompagné de soldats révoltés, menace Byzance d’une destruction radicale. Je vous donne à deviner comment il vous fera savoir sa fureur de jeune homme et sa haine contre les ennemis de son père ? Au moyen de la cabalette, sans en excepter la stretta.

Il faut être juste, on trouve dans le Bélisaire plusieurs beaux morceaux : le chœur des sénateurs, qui ressemble un peu trop à un motif de la Semiramide, le grand air de la fin : Togliete-mi la vita, et d’autres encore. L’exécu-