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maginant nous divertir beaucoup, parce qu’ils nous montrent alternativement leur profil droit et gauche. Mais occupons-nous de Floreska. L’héroïne est une jeune dame polonaise, mariée à Edwinski, un fort grand seigneur tout couvert de plumes. Le ciel a béni leur union en leur accordant un petit enfant blond admirablement frisé, véritable chérubin, destiné à d’étranges vicissitudes. Au premier acte, on danse ; des feux de bivouac annoncent que tout à l’heure on se battra. En effet, le cruel Zamoski, autre seigneur, ennemi des jeunes époux, s’avance avec ses troupes. On court aux armes ; on va chercher des sabres très-recourbés, et on danse un dernier pas avant de livrer bataille, tandis que Floreska et son mari se font de tendres adieux. Le signal du combat est donné ; la mêlée s’engage ; Zamoski est mis en fuite, mais la pauvre Floreska, tombée dans une embuscade, est emmenée avec son enfant. Le mari, au désespoir, veut se tuer d’abord, puis il change d’idée et court après les ravisseurs.