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il se jettera à vos genoux. Le guaglione napolitain, cet équivalent méridional du gamin de Paris, quand il sera prosterné devant la madone, étendra le bras jusqu’à la poche de son voisin et volera un mouchoir sans s’interrompre dans la prière la plus fervente ; mais le jour où on expose le trésor de saint Janvier, il massacrerait celui qui oserait dérober à l’église un vase d’argent. Le lazzarone qui raconte à ses amis son voyage à Sorrente ou Amalfi l’ornera d’aventures plus merveilleuses que celles de Sindbad le marin. Il aura vu des montagnes aimantées et des oiseaux de cent pieds d’envergure. Le jour où cet homme si fertile en inventions ira voir couper les cheveux de la statue du Christ à Santa Maria del Carminé, l’idée ne lui viendra jamais que ce soit une perruque.

Il faut voir deux Napolitains jouer à la bazzica, se regarder réciproquement le blanc des yeux chaque fois qu’ils posent une carte sur la table, surprendre un éclair imperceptible dans la physionomie, deviner d’avance s’ils