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un gros pistolet de combat, et le manche d’un vieux poignard sort par la poche du carrick. Ce personnage, qui a bien quatre-vingts ans, fait tous les soirs son entrée au café de l’Europe dans ce superbe costume, appuyé sur une canne de cinq pieds de longueur, et suivi par un chien barbet d’une mine tout à fait philosophique. Les étrangers s’écartent de cet homme avec un certain effroi ; les indigènes ne voient en lui qu’un original vêtu autrement que tout le monde.

Les parterres des théâtres sont si impressionnables, si prodigues d’applaudissemens et de témoignages d’enthousiasme, qu’on les prendrait pour des troupes d’enfants. Le mardi gras, dernière soirée de Mme Tadolini à Naples, la prima dona fut rappelée douze fois sur la scène après le spectacle. On la redemandait une treizième fois, lorsque la police, trouvant que c’était assez, défendit à la cantatrice de reparaître. Ce fut une véritable frénésie dans le parterre. On ne pouvait pas se séparer de Mme Tadolini sans la revoir encore ;