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migraine. Je descendis sur la place de l’Éléphant, où se tiennent les voiturins, pour m’informer des moyens de faire une excursion à Syracuse. Les seuls modes de transport de Catane à la capitale de l’ancienne civilisation en Sicile sont les mulets ou la letiga, à moins qu’on ne préfère se servir de ses jambes, ce qui est l’expédient le plus prudent et le seul vraiment sûr. N’ayant pas reçu de la nature un appareil locomoteur assez puissant pour entreprendre une course de quarante-quatre milles dans un jour, je me déterminai en faveur des mulets. Un étranger qui voulait aussi partir le lendemain me proposa de l’accompagner. Il est inutile de dire que c’était encore un Anglais.

On nous éveilla de bon matin. Mon compagnon perdit une heure à lacer ses souliers, une autre à demander du lait chaud. Huit heures sonnaient quand il parut enfin. Le guide nous conduisit à pied jusqu’à la porte de la ville, à cause du pavé trop glissant. Aussitôt que le seigneur anglais fut perché sur sa mule char-