Bosco, et vivaient paisiblement chez des charbonniers. Ils y étaient depuis trois jours, oubliant l’univers entier, lorsque le hasard fit passer par là le vertueux curé de Lentini, monté sur son âne et accompagné d’un guide.
— Mes enfants, leur dit-il , que faites-vous ici, loin de vos parents ? On vous cherche et on vous pleure.
— Nous nous cachons, monsieur le curé.
~ Cela est fort mal. Votre réputation en sera perdue, ma chère Agata.
— Ah ! mon Dieu, s’écria la jeune fille, que vais-je devenir si ma réputation est perdue ?
— De plus, reprit le curé, vous vivez ici en état de péché mortel.
— Pour cela non, monsieur le curé, dit Agata, je n’ai rien fait de mal ; j’irai entendre la messe à Nicolosi dimanche prochain, et d’ailleurs, je vais profiter de votre passage ici pour me confesser à vous.
— Il faudrait, avant de recevoir l’absolution, commencer par vous repentir de vos fautes et les réparer. Vous voyez bien cette charbon-