café chercher de ces sorbets excellents qu’on appelle granite.
— Il faudrait pourtant, disais-je, finir par adopter les habitudes du pays.
— Essayons, si vous le voulez, répondit le jeune artiste ; prenez un matelas de mon lit, et dormons jusqu’à cinq heures.
Je commençais à m’assoupir, lorsqu’au son aigu d’un fifre, mon compagnon s’éveilla en sursaut, et courut ouvrir une fenêtre :
— Levez-vous, me dit-il, et jetez comme moi un baïoc à ce mendiant.
— J’y consens, répondis-je ; mais si vous m’éveillez à chaque mendiant qui passera, le sommeil ne nous sera pas d’un grand profit.
— Pour les autres je ne vous dérangerai pas. Celui-ci est le Pifferaro. Entendez-vous son fifre ?
— Eh bien ! quand il jouerait de la clarinette ?
— Ne plaisantez pas. La rencontre de ce coquin porte infailliblement malheur à ceux