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Page:Paul de Musset - Course en voiturin, Italie et Sicile, 1845, 2.djvu/167

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querait à la civilité française au point d’apostropher une Parisienne délicate et bien chaussée, la ferait mourir de frayeur. La Florentine, moins méchante et moins peureuse, aime trop la conversation pour se fâcher de si peu de chose ; elle vous regarde avec malice et répond sans trouble ni colère. Un compliment lui paraît bon à prendre, même d’un inconnu. Si vous demandez à une grisette de Florence la permission de l’accompagner, elle vous remercie de votre politesse avec un sourire rusé, en disant que le padre ou le marito ne trouveraient pas cela bon, s’ils venaient à le savoir, et qu’il ne faut pas donner à jaser aux voisins. M. V…, moins poltron que moi auprès des femmes, en faisait souvent l’expérience ; il engageait des colloques interminables ; la grisette, tout en refusant notre compagnie, ralentissait le pas, se laissait reconduire sans effroi aussi loin qu’il nous plaisait d’aller, et se déliait la langue de peur de paralysie. À Florence, comme partout, on trouve d’autres beautés apprivoisées aux rencontres ; aussi mon ami