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les femmes n’y sont pas voilées. Les Palermitaines vont partout la tête découverte, parées seulement de leurs magnifiques cheveux. Lorsqu’elles passent au soleil, elles se couvrent avec leur châle jaune, qu’elles rabaissent sur les épaules aussitôt qu’elles arrivent à l’ombre, et dans ce mouvement, qui se répète souvent, elles ont beaucoup de grâce. Je ne parle point ici des belles dames, qui suivent de loin les modes de Paris, et qui se coiffent de l’ustensile informe appelé chapeau.

La véritable Palermitaine est svelte comme la Vénus de Syracuse ; mais elle a comme elle les jambes et les pieds un peu forts. Il est superflu de la citer pour la grandeur extraordinaire des yeux, car il n’y a pas dans toute la Sicile une paire d’yeux petits. Ceux de Palerme ont une douceur particulière et un air de bienveillance qui, m’a-t-on dit, trompe rarement. Les traits sont en général réguliers, la démarche est nonchalante, et, dans la physionomie, on distingue au plus haut degré tous les instincts de la femme par excellence.