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Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/118

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CONTES DU JONGLEUR

Nul homme n’est si ahuri,
mélancolique, endolori,
vaincu des pires maladies,
qu’à l’entendre il ne soit guéri,
et que la joie ne revienne en son cœur,
tant il a de douceur.

II

En ce temps-la, Bougar, comte de Valence, faisait au comte de Beaucaire, qui avait nom Garin, une guerre épouvantable. Le soleil ne pouvait se lever sans le retrouver tournant autour des portes, des murs et des barrières de Beaucaire, avec cent chevaliers et dix mille sergents tant à pied qu’à cheval. Il brûlait, il ravageait, il massacrait. Le comte Garin était vieux et frêle, il avait fait

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