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Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/24

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CONTES DU JONGLEUR

les rossignolets chantent clair sous les verts buissons, j’aime à tailler des flageolets dans les branches d’un saule, à tresser des chapeaux de fleurs pour en parer de blonds cheveux. J’aime la vive chanson des flûtes mêlée avec le tambourin, tandis que jeunes gens et jeunes filles dansent et mènent grand’joie. L’herbe verte, les rameaux fleuris, le ramage des oiseaux et le rire des filles me remettent en allégresse. J’aime aussi le noble jeu des armes, le fracas des tournois, et le retour magnifique des vainqueurs sous les bannières éployées. Au milieu des fêtes, par Dieu ! je suis plus heureux qu’un comte en son château ceinturé de tours !

Mais à l’approche de l’hiver, je

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