Page:Pavie - Œuvres choisies de Victor Pavie, volume 2, 1887.djvu/350

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LA MER ET LE LAC.



 
Aussi libre que la pensée,
Tu brises le vaisseau des rois ;
Et dans ta colère insensée,
Fidèle au dieu qui t’a lancé,
Tu ne t’abaisses qu’à sa voix.

Lamartine.


..................
On n’entendait au loin, sur l’onde et sous les cieux,
Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
Tes flots harmonieux.

Le même.

 

LA MER.

De tes fougueux désirs où t’emporte l’audace ?
Sur la foi des autans insensé qui s’endort !
Vois ! le ciel s’épaissit, la tempête menace ;
Baisse, baisse la voile, et regagne le port.

LE LAC.

Poète, à la beauté viens frayer une route ;
Saisis la rame agile et sillonne mes eaux.
La lune brille aux cieux ; viens ! la céleste voûte
Dans un miroir d’azur réfléchit ses flambeaux.