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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

Avec le progrès des idées libres et l’envahissement de la science, il n’est point besoin de rappeler que ce soi-disant péril clérical était alors complètement chimérique. Dans des pays de liberté tels que la France, par exemple, le retour d’une autorité religieuse était tout aussi illusoire que la restauration possible d’un despotisme politique à la manière des temps passés.

Mais l’annonce de ce péril fantôme servit de prétexte. On n’hésita pas à accuser de réaction et d’obscurantisme tous ceux qui osaient prétendre que l’idée devait dominer le monde, que les préoccupations matérielles ne devaient passer qu’au second plan, et que le culte de l’art et le développement des idées étaient, en somme, le seul but spécial proposé à l’activité humaine.

Tout naturellement, je le répète, les idées ne perdant pas leurs droits, on se contenta d’en avoir d’insuffisantes ou de mauvaises, et l’on s’efforça de détruire toutes celles qui, accumulées par de longs siècles de recherches et d’efforts, formaient le fond même de la race et permettaient à un homme nouveau de prolonger en sa personne l’effort des siècles au lieu de l’ébaucher d’une façon puérile au cours de quelques années d’insignifiante activité.

Un peu partout, dans toutes les manifestations