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VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

certains centres nerveux ; on sait, en effet, que certains animaux, à la suite d’un accident ou d’une piqûre, se trouvent entièrement désorientés ou tournent sur eux-mêmes jusqu’à épuisement, sans reprendre conscience de l’équilibre des choses.

Ici, il n’en est rien : la petite souris japonaise, à l’état sain et normal, ne conçoit que deux dimensions. Elle pourrait, organiquement, tout aussi bien grimper, se déplacer en hauteur ; mais c’est là une conception qui lui manque et l’idée ne lui en vient pas. De même des êtres ne connaissant, par éducation, que trois dimensions, comme les hommes, ne conçoivent point qu’il est aussi aisé de sortir, grâce à la quatrième dimension, d’une chambre murée, qu’il le serait, pour les souris japonaises, de franchir les bords d’un plateau ou que l’on puisse, dans le temps, lorsque l’on est vieux, se veiller soi-même, enfant malade, au chevet de son berceau, ou dans l’espace s’entendre sonner à la porte et se voir entrer dans la chambre où l’on est assis.

Toutefois, quand à la fin de la seconde période scientifique, l’idée pratique de la quatrième dimension se fit jour parmi les hommes, on ne tarda pas à comprendre que, là seulement, ne se bornait point le problème et que ces nouvelles idées sur l’espace devaient modifier d’autres phéno-