Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/260

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
252
VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

au plafond, la tête en bas et les pieds en l’air. Il y eut aussi un gros homme que l’on découvrit dans son lit, écrasé, allongé comme par un incroyable laminoir. Et l’on sut que, depuis longtemps, cet homme rêvait d’un immense escalier lentement envahi par une inondation de plomb fondu et qui aboutissait, dans le rocher, à un minuscule petit trou de souris, qui se trouvait être la seule porte d’un colossal palais de rêve.

Ces différents événements, étant donné l’extrême gravité qu’ils présentaient, attirèrent l’attention du monde savant. On choisit, parmi les familiers de la quatrième dimension, quelques sujets qui furent chargés d’aller examiner minutieusement le monde des rêves et de se rendre compte, par eux-mêmes, des déroutants événements qui s’y passaient. Ils en revinrent fort effrayés, après quelques nuits d’observation.

L’un d’eux, malgré une défense très énergique, avait eu le bras droit dévoré par un crocodile à vapeur à corps de vache ; un autre, ayant passé toute sa nuit à porter, en courant, de petits bagages d’un poids fabuleux et à les déménager d’un train dans un autre, avait été enfin dépouillé de ses derniers vêtements et des os de son squelette, en pleine campagne, par un troupeau de nuages blancs qui s’étaient montrés impitoyables.