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LE GRAND ŒUVRE

instinct qui pousse la nature entière à s’unir dans une synthèse toujours plus élevée, à se confondre dans un idéal commun.

Bientôt, à l’époque de l’Oiseau d’or, le langage disparut je l’ai dit déjà, comme moyen d’expression. Il n’était, en effet, que le résultat de dissonances, d’antagonismes, d’oppositions d’idées incomplètes. Il était le dernier vestige d’une époque de lutte entre phénomènes hétérogènes. Il ne se justifiait plus, du jour oi i les aspirations humaines tombaient à l’unisson.

D’autre part, les grandes aspirations panthéistiques des siècles passés trouvèrent bientôt leur justification définitive dans la réalisation de ce grand œuvre qu’avaient entrevu les alchimistes d’autrefois. Ce ne fut plus simplement les métaux que l’on put transmuer à volonté, par l’entremise d’un agent commun, ce furent toutes les manifestations de la nature, les êtres et les choses les plus dissemblables que l’on put transmuer, grâce à l’intelligence complète que l’on eut alors de la quatrième dimension.

C’est là, malheureusement, que s’arrêtent également, définitivement impuissants, les modes d’expression dont nous disposons pour décrire de pareils phénomènes. Si l’on se place au point de vue du vingtième siècle, à une époque où toute vie