Page:Peacock - Anthelia Melincourt T1.djvu/10

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trois titres lui donnaient un très-grand nombre d’admirateurs : d’aimables militaires et beaucoup de jeunes ecclésiastiques prétendaient à la belle héritière. Anthélia était assez riche d’attraits pour inspirer une passion désintéressée ; il est donc également permis de supposer que dans la foule de ses prétendans, il pouvait s’en trouver, au moins un, pour qui les revenus et le vieux château étaient des objets secondaires. Si quelques lecteurs trouvent cette supposition trop hardie pour le siècle où nous vivons, siècle où tout est soumis au calcul, il peut au moins la regarder comme une de ces licences poétiques permises à ceux qui écrivent l’histoire ou de très-véridiques romans.

Le château de Mélincourt avait été une place forte, aux siècles de la féodalité ; à cette époque, où personne n’était en sûreté dans sa maison, à moins qu’il ne prît