Page:Peacock - Anthelia Melincourt T1.djvu/107

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— Ce serait un très-joli compliment, observa mistriss Pinmoney, d’un air piqué, si miss Mélincourt était la seule dame présente.

Sir Derrydown, regarda de tous côtés ; il sentit qu’il avait, dans ce moment, manqué de politesse par trop d’attachement à la vérité des choses.

Anthélia n’eut pas l’air d’avoir entendu mistriss Pinmoney, elle continua : l’un et l’autre sexe sont, je le crains, aujourd’hui trop influencés par des calculs d’intérêts ; souhaiter de l’aisance, c’est être prudent ; mais désirer au-delà, c’est être avare. Voilà ce que les moralistes ne devraient cesser de répéter ; mais dans le dix-neuvième siècle, où l’amour est toujours subordonné à la fortune ; on trouve plus d’avarice que de prudence ; aussi l’amour dans l’âge de la chevalerie, et ce même sentiment dans ce siècle, sont deux