Page:Peacock - Anthelia Melincourt T2.djvu/10

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d’épiciers et de leur famille en berlines ; de maître de danse en cabriolets, de couturières et de servantes entassées par vingt-quatre sur des charriots rembourrés de paille fraîche. Venaient à pied les pâtissiers, les cuisiniers, les artisans, qui quittaient leur triste demeure pour courir à une fête ; enfin, on remarquait dans la foule une grande quantité de gentilhommes transformés en cochers, promenant avec orgueil la figure plâtrée de quelques ladys à la mode ; des évêques donnant l’exemple de l’humilité chrétienne, en se faisant traîner par six chevaux fringans, etc., etc.

Au milieu de celle foule, le barouche avançait lentement. Des cabanes, ou plutôt des tréteaux, avaient été dressés à la hâte, et les cris aigus du petit marchand de gâteaux, de la vendeuse de pommes, se mêlaient aux sons aigres du violon d’un