Page:Peacock - Anthelia Melincourt T2.djvu/186

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entendra les cris plaintifs d’un enfant ; elle se leva, ouvrit la fenêtre et écouta. Les cris paraissaient partir du bas des rochers. C’était certainement ceux d’un enfant qui souffrait. Anthélia n’hésita pas ; elle traversa le jardin, en courant, ouvrit la petite porte, descendit les marches du rocher, et aperçut une petite fille attachée à un arbre, qui criait et pleurait de toute sa force. Anthélia la mit aisément en liberté, et ses pleurs se séchèrent comme la rosée de mai. Elle lui demanda qui avait pu avoir la barbarie de l’attacher, dans un endroit si désert.

L’enfant lui répondit, qu’il n’en savait rien, que quatre étrangers qui arrivaient à cheval, l’avait enlevée de la commune où vivait son père, qu’ils l’avaient amenée là, et l’y avait attachée ; elle ne savait pourquoi.