Page:Peacock - Anthelia Melincourt T2.djvu/53

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Evergrun fut de la plus aimable politesse, quoiqu’elle vécut célibataire. Elle avait trouvé à se marier ; mais elle n’avait pu se consoler de la perte de celui que son cœur s’était choisi, et qu’un accident avait enlevé la veille de leur union.

Sir Fax saisit le moment où elle était sortie pour faire préparer des rafraîchissemens, et témoigna le plaisir qu’il aurait de la citer en exemple à ceux qui déclament continuellement contre les membres de la société qu’ils appellent vieilles filles. Vieilles filles ! qui possèdent souvent au plus haut degré, toutes les qualités nécessaires au bonheur domestique ; et dont l’esprit est trop sensible et trop délicat pour faire un second choix après avoir perdu l’objet de leur premier amour. Il aurait continué la dissertation, si miss Evergrun, en rentrant, ne l’eût condamné au silence. Après le déjeûner, on se divisa