Page:Peacock - Anthelia Melincourt T2.djvu/63

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dont ils seraient bientôt délivrés, si les hommes sages des autres contrées, s’abstenaient de cette odieuse production, jusqu’au moment où la canne à sucre serait cultivée que par des hommes libres. Si l’esclave ne peut respirer l’air de l’Angleterre, ni toucher son sol que ses fers ne soient brisés, qui de vous n’est orgueilleux de cette noble prérogative ? mais ce n’est pas assez ; il faut que les produits de l’esclavage soient bannis de nos ports, et qu’aucun atome n’en puisse entrer dans la libre demeure d’un anglais, si le génie de la liberté n’a présidé à sa création. Il n’y aurait pas d’esclavage, si nous n’en consommions pas les produits. Comment de prétendus philantropes, assis autour d’une table à thé et remplissant leurs tasses de sucre, peuvent-ils maudire