dans les maladies de peau et des reins, qu’à la direction qu’il prennent pour s’éliminer. En résumé, l’électivité réside dans l’organe modifié et non pas dans le médicament, et la condition du conflit de l’un et de l’autre est le transport circulatoire. Une fois qu’il s’est opéré, la vie de l’organe entre en jeu pour modifier le résultat de ce conflit et lui donner des formes et des mesures idiosyncrasiques ; mais le plus habituellement, les phénomènes qui se produisent à l’occasion d’un médicament ne sont que les efforts d’un organe pour s’en débarrasser. Ainsi s’explique la subtilité de la distinction du poison et du médicament ; le premier domine la vie et l’opprime, le second le stimule à déployer ses ressources. Question de dose et de mesure, et rien de plus.
Mutations. — Si les médicaments parvenus dans le cercle circulatoire restent toujours en état de solution, leur composition n’est pas à l’abri de changements ; il est, en effet, dans l’économie des sécrétions à propriétés chimiques actives avec lesquelles ils se mettent directement en contact. Que ces produits contiennent des principes acides, comme dans l’estomac ; qu’ils soient alcalins, comme dans l’intestin, on entrevoit déjà la possibilité des transformations qui auront lieu dans ces viscères, quand on portera dans leur intérieur des principes opposés à ceux qui y prennent naissance. Ce seront des saturations de bases, des déplacements d’acides faibles, des formations de sels doubles.