autres solubles. Pour Mialhe, ce serait lui qui occasionnerait la transformation du calomel en sublimé, quand ils se rencontrent dans l’estomac, action favorisée par les acides qui fixent le mercure libre. Ce sont là des conceptions et l’on peut dire à ce sujet adhuc sub judice lis est.
Des mutations sont encore possibles au moment de l’élimination. Arrivée dans le sang artériel, la molécule médicamenteuse se rend avec lui dans les capillaires, où elle se met au contact des éléments organiques et provoque en eux cette mise en activité qui doit l’éliminer ou qui la fixera dans l’organisme. Quand elle arrive dans un organe sécréteur, elle se combine un temps variable avec les éléments glandulaires, est reprise ensuite par l’absorption, accomplit un nouveau cercle et revient aux appareils d’élimination jusqu’à ce qu’elle ait disparu ou soit tellement diluée qu’elle ne puisse plus produire d’effets observables. Dans ce phénomène d’élimination ou de fixation intra-cellulaire, les médicaments éprouvent parfois des modifications chimiques. Ils se combinent avec tel ou tel élément de l’être vivant, dont ils font dès lors partie (fer, phosphate de chaux), ou ils subissent des décompositions partielles, s’il viennent à rencontrer une excrétion à réactions chimiques actives (urine). Telles sont les vicissitudes du médicament jusqu’à sa destruction, sa fixation ou son expulsion.