fate de potasse, d’un emploi si fréquent dans les maladies réputées laiteuses, a occasionné parfois la mort de malades. Cette action funeste a été interprétée au moyen de l’accumulation causée par un trouble de la sécrétion urinaire. Celle-ci ne suffisant plus à soustraire du sang la potasse en excès, le sérum est altéré dans sa composition, et ce changement profond rend bien compte de ces accidents mortels. Cependant, nous sommes tentés de nous demander si, dans ce cas, la mort n’est pas le résultat d’une syncope, car il est établi d’une manière certaine que les sels de potassium tuent en arrêtant le cœur en état de diastole. Quo veritas ? À l’avenir de nous l’apprendre.
L’usage même d’un médicament est une cause d’accumulation. La strychnine est dans ce cas. Ce n’est pas à une susceptibilité plus grande de l’organisme pour cet agent, à l’éréthisme des organes, comme on l’a dit, mais à une élimination tardive et lente (elle ne débute qu’une quinzaine de jours après) qu’il faut attribuer cette surexcitation qu’engendre une quantité de médicaments même médiocre. Durant cette période de temps, la dose étant renouvelée chaque jour, les effets s’accumulent et l’intoxication ou des troubles moins graves s’en suivent. De ce fait découle cette conséquence pratique qu’il faut diminuer graduellement les doses de la strychnine et même les interrompre pendant quelques jours, si les effets ont été un peu forts avant de reprendre la série décroissante des doses médicamenteuses.