selle, et quand on n’a pas l’honneur de la faire —
— On a du moins l’honneur de l’avoir entreprise.
— Non, mais on a l’honneur d’y aller, et l’honneur de chanter en son honneur un Te Deum laïque d’honneur. Ainsi font nos philosophes. Ils contribuent leur philosophie à la splendeur de l’exposition. Ils exposent en congrès leurs philosophies, ou leur philosophie, ou leurs personnes philosophiques.
— Allons, allons, admettons qu’ils y aillent par provision, qu’ils se gouvernent en ceci suivant les opinions les plus modérées et les plus éloignées de l’excès, qu’ils suivent les opinions des mieux sensés ; admettons que ce ne seront pas des philosophes internationaux réunis en congrès, mais que ce seront des congressistes internationaux qui d’ailleurs et de leur métier seront des philosophes ou des professeurs de philosophie.
— Comment, comment ?
— Rien, je distingue et je concilie.
— Ah bien. — Il y a le congrès du Repos du dimanche, le congrès des Sapeurs-pompiers (des officiers et sous-officiers), celui de Sociologie coloniale, celui des Spécialités pharmaceutiques. Je pense que des sténographes sténographieront le congrès de Sténographie : on n’est jamais si bien servi que par soi-même.
— Et l’on n’est jamais trahi que par les siens. Il y a le congrès des Syndicats agricoles, et c’est M. le marquis de Vogüé, rue Fabert, 2, qui préside à son organisation. Il y a le congrès du Tabac (contre l’abus). Je ne vois aucun congrès antialcoolique, et c’est dommage.
— Il n’y a que le congrès Végétarien. Encore n’a-t-il ni Président, ni Secrétaire général.