Page:Peguy oeuvres completes 01.djvu/244

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au-dessous ; et ici, du moins, n’aurions-nous pas le désavantage et le remords de ne pas épuiser nos avantages, ou plutôt nous aurions le désavantage de ne pouvoir envoyer un livre avoisinant trois kilos, mais nous n’aurions pas le remords de n’avoir pas à envoyer deux ou plusieurs volumes à la même adresse, car deux volumes ensemble passeraient les trois kilos. Malheureusement l’administration des postes exige alors qu’on affranchisse l’envoi à cinq centimes par cinquante grammes. Ainsi est fixée la taxe d’affranchissement. À ce taux et selon ce tarif, chacun des exemplaires nous reviendrait, avec l’emballage, à trente-et-un et trente-deux sous. Nous serions donc obérés, si la vile complaisance des prédécesseurs de M. Mougeot et de M. Millerand n’avait institué les colis postaux. L’affranchissement des colis postaux est obligatoire au départ. Ils ne doivent contenir ni matières explosibles, inflammables ou dangereuses, ni articles prohibés par les lois ou règlements de douane ou autres, ni lettres, ni notes ayant le caractère de correspondance. Toutefois, l’envoi peut contenir la facture ouverte réduite aux énonciations constitutives de la facture. Tout cela nous convient. Poids : trois, cinq ou dix kilos : nous allons bien. Pour les raisons dessus dites, nous choisissons le colis postal de trois kilos. À domicile ou poste restante 0 franc 85, dix-sept sous : nous serons moins obérés. Aucune condition de volume ni de dimension n’est exigée pour les colis de 0 à 5 kilos circulant à l’intérieur de la France, de l’Algérie, de la Corse, ou entre la Corse et la France. Bien. Nous passons. Mais l’administration ne nous dit rien des colis de 0 à 5 kilos circulant de l’Algérie à la Corse ou de l’Algérie à la France. Pourrons-nous passer ?